lundi 31 août 2009

"Those matches are not allowed in the plane."

(English version below)

Après deux heures d'attente dans un resto de l'aéroport, nous venons de passer la sécurité. Nous allons à présent pouvoir attendre deux nouvelles heures, mais cette fois-ci juste devant la porte d'embarquement. Quand on attend beaucoup, le changement est primordial, car il donne l'impression que le temps passe plus vite (quand on écrit un post, ça marche pas mal non plus).

Le passage a la sécurité a été épique, trois de nos quatre sacs ont été vérifiés manuellement, et l'ordinateur de Serge a été "testé" (nous n'avons aucune idée de ce que cela implique, mais ça a du bien se passer étant donné que nous avons récupéré ledit ordinateur).
Au passage, nous avons été délestés des 5 bouteilles d'eau que nous transportions, ainsi que de la boite d'allumettes strike anywhere de Camille. Ces allumettes, dignes des meilleurs westerns, s'allument en se grattant sur tout et n'importe quoi, et sont introuvables en France. Camille comptait bien impressionner son monde avec (toutes les cinq minutes, elle dit à Serge "N'empêche, je suis dèg pour mes allumettes..."), à Paris. Mais bon, il lui reste encore un accessoire incroyable pour allumer les cigarettes.
On peut voir la boite en question sur cette photo, prise en pleine euphorie à Las Vegas :



Par contre, il n'ont pas remarqué les petits ciseaux de Cléo, ceux-là mêmes qui avaient créé une petite polémique à l'aller (les bouts sont-ils suffisamment ronds ? les lames sont-elles suffisamment petites ?)

Autre activité qui peut faire passer le temps excessivement vite : prendre une photo avec un BlackBerry et essayer par tous les moyens (mail, bluetooth, USB) de le mettre sur l'ordinateur afin de pouvoir l'afficher sur le blog, dans ce post.
Comme vous pouvez le constater, c'est un échec (à bas BlackBerry, vive Android !!!).

A la place, voici une photo de l'aéroport chiant à mourir dans lequel nous nous trouvons :



Ne dirait-on pas Mickey avec une troisième oreille ?

Voici, pour conclure, deux histoires intéressantes, incroyables, mais vraies.
Hier, pour la seule et unique fois en un mois, nous nous sommes fait contrôler par un sheriff de la route. Voyant que Serge avait du mal à garder une trajectoire droite sur l'autoroute, il avait mis ses lumiètes pour lui dire de s'arrêter sur le bas côté. Au bout de cinq bonnes minutes, Serge s'en est aperçu et a dit : "C'est bizarre, derrière y'a un mec avec des phares qui clignotent. Je me demande si c'est pas un flic. Je vais m'arrêter".
C'en était un, et très sympa de surcroit. Il voulait juste vérifier que Serge n'était ni en train de s'endormir, ni bourré. Il a regardé son permis de conduire (Serge à 16 ans, mince et méconnaissable) et est reparti.

L'autre histoire, c'est la réponse à la question que nous avions posé à propos des Navajos et de leur manière de tuer les daims. Nous avions promis une récompense à qui trouverait, mais personne n'a osé proposé une réponse (pourtant, Carole, vu le nombre de commentaires que tu mets, t'aurais pu osé, non ? :)
Bref, la réponse, vue dans les pictogrammes du Canyon de Chelly, et que vous brûler de lire, est la suivante. Nous vous la livrons, sans plus attendre, au plus vite, et directement, afin de ne plus vous faire patienter.
Sur le pictogramme, on voit une femme sur un cheval, avec un objet dans la main. Cet objet est un épi de maïs, qu'elle mettra dans la bouche du daim pour l'étouffer, quand les hommes qui le pourchassent l'auront mis à terre. Ingénieux, non ?



Incroyable, il ne reste qu'une demi-heure avant l'embarquement ! Si ça se trouve, Serge n'aura même pas le temps de traduire en anglais...
Allez, on y va, à nous Paris !

PS:
Camille : "c'est vraiment n'importe quoi ! L'allumette, il suffit de souffler pour l'teindre. Et un briquet, c'est pas plus dangereux un briquet ? Pff, chui dég.

--

After two long hours of waiting in an airport restaurant, we just passed security, and have another long wait of 2 hours by the gate. When you have a long wait, changing the scenery is crucial, as it makes time pass faster (writing this post too, works quite good).

The security check was epic, as three of our four bags were re-checked manually, and Serge's laptop was "tested" (I have no idea what this means, but the results must have been positive since the laptop was safely recovered).
Still, they took our five bottles of water, and Camille's box of strike anywhere matches. Those matches, that everybody saw in the westerns of old, can not be found in France. Camille wanted to show off with them (every other minute, she turns to Serge and sighs: "I'm soooo annoyed about this..."). She still has something quite nice to light cigarettes with, though.
You can see the box on this picture, taken in a time of euphoria, in Las Vegas:



They didn't notice Cléo's scissors this time. On the way in, they had raised a lot of questions (are they small enough? aren't they too sharp?).

Another activity that can make time seem shorter could be to take a picture with a BlackBerry and then try by all sorts of ways to transfer it to the laptop (USB, mail, bluethotth...), to make it appear in this blogspot. As you can see, it's a failure (BlackBerry sucks, Android rocks!!!).
Instead, what you'll get is a picture of the boring airport we're currently sitting in:



Doesn't it look like Mickey Mouse with a third ear?

And now, here are two interesting stories to wrap it up.
Yesterday, for the first and only time in a month, we got arrested by the highway patrol. Seeing that Serge had troubles driving straight, the guy put his funny headlights on to tell him to pull out on the side of the road. After five minutes, Serge said: "The car behind me has funny headlights, I wonder if it's the police. Maybe I should stop...".
So it was indeed a policeman, and let us drive again after checking Serge's driving license (the one with the picture of when he was 16 and skinny).

The other story is actually the answer to the question we asked in an earlier post, about how Navajos Indians kill the deers without piercing their skin. We promised a reward, but no one tried to answer!
The answer was painted on the walls of Canyon de Chelly, where you could see a woman riding a horse, and holding something in her hand. What she's holding is corn, and she will place it in the deer's mouth to kill it after the men will catch it and hold it. Smart, hu?



Amazing: we now only have 10 minutes to wait before boarding! Serge just got enough time to translate the post in English.

Take care. Now is time to fly to Paris!

1 mois en camping car / 1 month in a motorhome

(English version below)

A défaut d'un bilan de notre voyage, voici pêle mêle ce que nous garderons de ce mois avec Harvey, notre vaillant camping car, qui a parcouru sans broncher 6500 miles (plus de 10 000 bornes !).

Commençons par les petits inconvénients :
  • On est 24h/24 ensemble
  • Camille doit descendre dès la moindre marche arrière de Serge, pour "assurer"
  • Quand Serge fait le plein, il doit s'y reprendre à 2 fois (la limite par carte est de 75 dollars dans la plupart des stations) et ça prend un bon quart d'heure
  • On mange dans des assiettes en plastique et on se débrouille pour faire la cuisine avec une seule casserole et une seule poële

  • On doit vider le réservoir des toilettes tous les deux jours quand il fait chaud, sinon... on vous passe les détails
  • On fait la vaisselle avec un filet d'eau (quoi de plus désagréable que de laver des couverts en plastique... Tout reste gras)
  • Camille part à la chasse aux mouches aves ses tongs dès qu'une fenêtre est restée ouverte
  • Il faut parfois faire demi-tour (dans Monument Valley notamment) car Harvey n'est pas un 4x4
  • Serge se met de l'eau partout le matin en débranchant l'arrivée d'eau du camping
  • On dort dans des sacs de couchage trop étroits, un jour en suant de chaleur et le lendemain en grelotant de froid
  • Camille doit se lever dès qu'un placard ou un tiroir s'ouvre quand on roule en montagne
  • On roule à travers les Etats-Unis avec une énorme pub cruiseamerica.com sur la carrosserie



Mais il y a aussi plein d'avantages :
  • On est 24h/24 ensemble
  • On voit défiler sous nos yeux une route hypnotique et des paysages fabuleux
  • On se couche sous un ciel plein d'étoiles
  • On discute aves ses voisins de campings et on découvre l'américain d'en bas
  • On traverse des patelins paumés (certains de quelques habitants seulement) et on voit à quoi ça ressemble de vivre au beau milieu de nulle part dans un pays gigantesque

  • On est accueilli partout avec grande gentillesse et curiosité ("Wow, Paris, France ??!!")
  • On sent passer le souffle de l'histoire en traversant le pays d'est en ouest (villes fantômes de la ruée vers l'or, bataille de Little Big Horn, missions de la côte ouest...)
  • On se réveille chaque jour dans un endroit différent (au bord d'un lac, dans la forêt, dans un désert, sur une montagne...)
  • On prend un bain dans un jacuzzi brûlant à ciel ouvert, après une grosse journée, en regardant les orages se déchaîner au loin
  • On se fait des barbecues presque tous les jours, midi et soir

  • On entend les coyotes la nuit
  • On ne défait ni ne refait ses bagages à chaque changement d'endroit où l'on dort
  • On s'arrête sur le bord de la route pour acheter un gros panier de cerises bien rouges, et on continue la route en les dégustant, en se disant que vraiment la vie est belle
  • On décide au jour le jour de l'endroit où on va passer la nuit
  • On ne galère pas pour trouver un resto correct ou manger (car ça aussi, on a essayé, et c'est TRES dur)
  • On est toujours impatient du lendemain, et jamais déçu de ce qui arrive



Demain, nous rendrons Harvey à ses parents sur les coups de 11h du matin, puis nous partirons glander à l'aéroport (pas international) de Kansas City. Nous devrions poser le pied à Paris le lendemain (donc mardi) vers 11h30.

A bientôt !

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For our last post in the US, we decided to describe what it was like to live for one month with Harvey, our good ol' motorhome, who drove us on 6500 miles without complaining.

Let's start by listing the drawbacks of this experience:
  • We are together 24/7
  • Camille needs to step out and guide Serge every single time he drives backward, just to make sure
  • When Serge is filling Harvey up, he has to do in in 2 times (the credit card authorization limit is usually $75 for self service) and it takes more than 15 minutes
  • We eat in plastic plates, and have to cook with one pan and one saucer only

  • We have to empty the toilet tank every other day when it's hot outside, otherwise... well, you can imagine
  • We wash the dishes with very little water (can't think of anything more annoying than washing plastic cutlery, the grease won't go)
  • Camille has to go fly-hunting with her sandals every time a window stays open for more than 2 seconds
  • Sometimes you have to acknowledge the fact that HArvey is not a 4x4, and decide to do a u-turn on very bad roads (like Monument Valley for instance)
  • Serge gets water all other his shoes every time he unhooks the camping city water
  • We sleep in narrow sleeping bags - one day it's awfully hot and the next it's freezing cold
  • Camille has to go and close the cupboards and drawers that open on winding mountain roads
  • We drive across the US with a big cruiseamerica.com ad on Harvey



But there are also a lot of nice things:
  • We are together 24/7
  • We see hypnotic roads and marvelous landscapes
  • We go to sleep under starry skies
  • We talk to our fellow campers and discover the average American
  • We drive through tiny lost town (some of them with less than 10 inhabitants) and we can feel what it is like to live in the middle of nowhere in such a big country

  • We receive a great welcome everywhere, always full of curiosity ("Wow, Paris, France ??!!")
  • We get a sense of this country's history, from the East to the West (gold rush ghost towns, Little Big Horn Battlefield, missions in California...)
  • We wake up in a different place each morning (by a lake, in a desert, in a forest, on a mountain...)
  • We take a bath in an outdoor spa, after a long day of walking/driving, while looking at far away raging storms
  • We have barbecues almost every day, for lunch and supper

  • We hear coyotes at night
  • We don't have to unpack and pack every night
  • We stop to buy a basket of cherries on the side of the road, then drive while eating them
  • Every day we decide where we'll sleep for the night
  • We don't have to struggle to find a decent place to eat every night (because, believe us, this can be very tricky here)
  • We are always looking forward to the next day, and never disappointed of what's to come



Tomorrow at 11am, we'll give Harvey back to his parents, and we'll leave for Kansas City (not international) airport. We should be landing in Paris the next day (Tuesday) at 11.30am.

Take care!

dimanche 30 août 2009

"It was time to go, so they left."

(English version below the slide show)

Le titre de ce post, qui signifie "il était temps d'y aller, donc ils sont partis", ne nous concerne pas. C'est ce que les indiens Hopi répondent quand on les interroge sur les raisons pour lesquelles leurs ancêtres les Anasazi ont soudainement disparu en abandonnant leus cités dans les falaises de Mesa Verde et alentours (Canyon de Chelly). Faut-il y voir de la sagesse, de l'espiéglerie, ou bien de l'ignorance déguisée ?
Toujours est-il que c'est une façon de penser et d'exprimer son opinion assez typique des indiens.

Hier, donc, nous avons passé une demi-journée dans Mesa Verde National Park.



L'intérêt principal de Mesa Verde, outre les paysages une fois de plus grandioses (notamment au lever et/ou coucher du soleil), ce sont ces cités Anasazi, construites à même la falaise, dans des immenses alcoves.
Après avoir vécu sur les plateaux au dessus des corniches vers 500 après JC, dans des maisons qui ressemblaient à des paniers tressés renversés et recouverts de boue, ils ont eu l'étrange idée de descendre dans le canyon pour y construire des maisons, puis des petites cités, dans les renfoncements des falaises.



Très bons agriculteurs, ils cultivaient sur le plateau, et y accédaient, du canyon, en prenant prise sur des trous qu'ils avaient auparavant eux-mêmes creés dans la paroi (tout en transportant aliments, eau, matériaux de constructions et outils sur la tête ou le dos !).
La cité que nous avons visitée est constituée d'environ 217 pièces et 23 kivas (dont une tour de 4 étage, ancêtre de nos HLM...), et on estime que 200 à 250 personnes y vivaient.

Cléo et Camille sont descendues à l'intérieur d'une kiva. Chaque famille ou clan en possédait une : il s'agit d'une pièce creusée dans le sol, à laquelle on accède par une échelle. Cette pièce servait aux cérémonies religieuses, à la guérison (ou aux tentatives de guérison) des malades. Elle permettait en hiver au clan de se retrouver afin de dormir ensemble au chaud.



Aujourd'hui encore, on reste le souffle coupé devant le talent d'architecture, compte tenu des moyens à leur portée (certes, nous construisions à l'époque des cathédrales, mais sur des places ouvertes).

Pendant que Camille et Cléo étaient à l'intérieur de la kiva, Serge s'est fait alpagué par le seul Park Ranger Américano-Suisse (Genève) de la terre. Entre autres saillies anti gouvernementales limites populistes ("C'est tous des salauds, et Obama, c'est pas parce qu'il est noir qu'il est mieux") et considérations historico-philosphiques ("Nous, en Europe, à la même époque, on était tous des esclaves. Ici, au moins, ils étaient libres"), il a eu cette phrase anthologique, que nous avons été à deux doigts de choisir comme titre de ce post, et que nous vous livrons telle quelle :
"Si y'a un taré qui sort son fusil et qui tire dans la foule, moi, j'ai un pistolet, et je suis capable de tirer dans la tête d'un mec à 15 mètres."
Il faut dire qu'il a fait son service militaire en Suisse, ça laisse des traces...

On pensait la journée remplie d'événements, et on était parti pour dormir paisiblement dans un camping perdu dans les montagnes du Colorado. Ce camping n'était pas comme les autres : rempli à ras bord de Texans (combien étaient capables de viser une tête à 15 mètres ?), d'une moyenne d'âge de 70 ans, le camping était en fait peuplé d'habitués (certains venaient là depuis 15 ou 20 ans...).
De mai à septembre, ils débarquent avec leur camping car gros comme 3 apparts parisiens, installent leur jardinet en face, et passent leur journée entre le mini-golf, le pédalo, la télé, le barbecue le soir et le square dance ensuite.



La voix que vous entendez, sortie du corps du sosie de Ronald Reagan, ne chante pas vraiment, vous l'aurez remarqué. En fait, il leur dit les figures à accomplir et les danseurs doivent s'exécuter, et en rythme.

Ce camping affiche une façade bon enfant et joueuse, et on a failli marcher. Mais notre enthousiasme a été sérieusement entamé quand nous avons discuté avec 3 jeunes français qui avaient passé l'été à travailler au camping. Ils nous ont raconté leur malheur, et notamment l'exploitation teintée de racisme qu'ils avaient subie. Heureusement, ils partaient le lendemain, leur calvaire se finissait.

Nous sommes également partis le lendemain, et avons roulé aujourd'hui sur plus de 700 km, car nous devons rejoindre Kansas City après demain matin. Demain, nous roulerons encore beaucoup, et il ne devrait pas se passer grand chose.
Peut-être aurons-nous la force de faire un petit bilan à chaud de ce mois sur la route.

A bientôt !



The title of this post does not describe what we're currently doing, but is the answer the Hopi Indians give when they are asked why their ancestors, the Anasazi, disappeared suddenly, leaving behind them their cities built in the cliffs of Mesa Verde and its surroundings (Canyon de Chelly). Should we interpret this as wisdom, mischievousness, or ignorance in disguise?
Whatever it is, it reflects precisely the way the Indians think and talk.

So yesterday we spent half the day in Mesa Verde National Park.



The main points of interest of the Park, other than its wonderful landscapes (especially when seen at sunset and/or sunrise), are the Anasazi cities built in the alcoves of the cliffs.
The first sign of life of those people dates from 500 AD, when they were leaving in basket houses (like a basket, but in reverse, with mud on top for the roof) on top of the cliffs. Much later they decided to climb down the canyon, to build large cities in the alcoves.



They were great farmers, and were cultivating their goods on top of the canyon. Then they were climbing down, using holes they had fixed themselves, and carrying food, water, construction materials and tools on their heads and backs.
The city we had the chance to visit was once made of approximately 217 rooms and 23 kivas (and even a 4-floor tower), and it is believed that 200-250 people lived in it.

Cléo and Camille went down a kiva. Each family or clan was owning one: it is a room formed by digging in the floor, and accessible with a ladder. It was used for religious ceremonies, healings, family gathering and dormitory in the winter.



Today, we are still amazed by the architectural skills of this people, especially when we take into account what tools and means they had at the time (granted: we were building cathedrals in Europe at the time, but on open and level sites!).

So while Cléo and Camille were in the kiva taking pictures, Serge met with the only half American hald Swiss Park Ranger in the whole wide world. The Ranger gently shared with him his anti governmental thoughts ("Bastards, all of them. And Obama is not better just because he's black...") and his historical and philosophical theories ("At this time, in Europe, we were all slaves, you know. At least, here, they were free."). But his key quote, which we almost chose as a title of this post, was the following:
"If a madman pulls out a rifle and starts shooting in the crowd, I have my gun and I can shoot someone in the head 15 meters away".
He also told us he made his military service in Switzerland, which may explain a lot of things...

We thought the day was over, and we would be able to sleep in a nice and quiet campground lost in the Colorado mountains. But how wrong we were... This campground was not like any other we have seen. First, it was full of 70-year-old Texans, and those guys were coming back here year after year (some of them have been doing this for 20 years!).
From May to Seprember, they come here with a motorhome as big as a Manhattan building, build up their tiny little garden (American flag and/or Texas flag in it, of course), and spend happy days playing mini golf, pedaling on the water, watching TV and dancing square dance every night.



The voice you can hear on the music (which belongs to a Ronald Reagan look alike), is not really singing, as you might have noticed. The guy is actually naming the figures the dancers have to do, in good rhythm of course.

This campground, which looks like a nice and fun place to stay at, turns out to be much less amusing from behind. We happened to talk with young French guys who were employed there for the summer, and they told us about their 2 months of slavery and racist abuse from the managers. They were happy because they were leaving on the next day. And so were we...

Today we drove more 450 miles, because we are due in Kansas City in two days to take our plane. Tomorrow, we'll drive a lot too, and nothing much should happen. If we are not too knackered, we'll try to write a little post about this month on the road.

Take care.

vendredi 28 août 2009

"ZZZzzzz..."

(English version below the slide show)

Nous avons enfin passé une bonne nuit !
Cela faisait plusieus nuits qu'il faisait soit trop chaud, soit trop froid, que les alentours étaient trop bruyants, ou que Harvey penchait d'un côté. Mais hier, dans notre petit camping perdu dans Canyon de Chelly, nous avons passé une très bonne nuit. Il était tenu par un indien nommé Howard Smith, très accueillant (tout comme son chien, qui a passé la nuit couché devant Harvey). Le camping possédait aussi quelques hogans (maisons traditionnelles Navajo) dans lesquelles il était possible de dormir.



Du coup, nous avions la pêche et avons commencé la journée par une petite marche de 2 heures, pour descendre dans le canyon et aller voir quelques ruines de maisons Anasazi. Il faisait chaud, certes, mais tout le monde a bien marché.



Nous ne pouvions nous approcher aussi près que nous l'aurions voulu, car le canyon est encore habité par des Navajos. De nombreuses zones sont donc interdites aux touristes (de plus, ces sites sont sacrés pour eux). Pour voir d'autres ruines, il aurait fallu faire des randonnées beaucoup plus longues et nous n'avions hélas pas le temps, ni même l'énergie.
Mais, dans le peu que nous avons vu, en étant attentifs, nous avons remarqué de nombreux pictogrammes et pétroglyphes sur les murs.

Direction ensuite Mesa Verde, où nous sommes rentrés rapidement dans le parc pour réserver un tour guidé pour le lendemain matin. Nous essaierons également de faire un petit tour en voiture dans le sud du parc, mais le temps nous est compté.
Nous venons par exemple de faire le deuil de notre visite à Santa Fe et Taos, car les deux jours qui nous resteront après demain devront nous permettre de rallier Kansas City juste à temps (une douzaine d'heures de route tout de même...).
Ces trois derniers jours ont été un peu frustrant, car nous avons du tout faire à grande vitesse, sans prendre le temps d'appronfondir. Il nous faudra donc revenir...

Ce soir, Feu Véloce a fait des merveilles avec quelques bûches et des brindilles, mais nous n'avions hélas rien à faire griller dessus. Et, pour la première fois depuis le début du voyage, nous avons mis le réveil pour demain matin, histoire d'en voir le plus possible.

A bientôt !



Last night we finally slept well.
The last couple of nights were either too hot, or too noisy, or sometimes Harvey was leaning one one side... But last night, in our little campground lost in the middle of Canyon de Chelly, we had a very good night.



So we started the day with a 2-hour walk, down the Canyon, to see ruins of Anasazi homes. The weather was a bit hot, but everyone, including Cléo, walked really well.



We couldn't get as close to the ruins as we wanted to, because the Canyon is inhabited by Navajo Indians (and this site is held sacred by them). And to see other ruins, we would have had to take much longer guided tours, and we didn't have the time nor the energy. But, even if we spent little time there, we could see a lot of pictograms and petroglyphs on the walls.

Then we headed for Mesa Verde, and went quickly inside the park to book a guided tour for tomorrow. We'll try to drive around too, but time is running out for us now.
For instance we just decided not to go to Santa Fe and Taos, because the 2 days we have left must be used to reach Kansas Coty (12-hour drive). Those last 3 days were a bit frustrating, since we couldn't spend the appropriate time in each site. We WILL have to come back...

Tonight, Quick Fire did a wonderful fire, but we had nothing to grill on it. For the first time, we're setting the alarm clock for tomorrow, to try to be in the Park as early as possible.

Take care!

jeudi 27 août 2009

"Ready, Kemeko?"

(English version below the slide show)

Kemiko est-il la contraction de Camille et Cléo avec l'accent Navajo ? Ou bien un prénom de femme Navajo ? Ou encore un surnom pour une personne incapable de contrôler son cheval ?
Nous ne le saurons jamais, notre impénétrable guide Navajo, au demeurant fort sympathique, étant très avare de mots.

Nous ne nous sommes pas réveillés assez tôt pour le lever du soleil (en plus, on venait de rentrer dans un nouveau fuseau horaire, donc on a perdu une heure), et la plupart de nos voisins de camping étaient déjà partis.
Il faut dire que nous avions veillés tard, car nous avions improvisé un petit concert autour du barbecue (Ukulele : Serge - Danse : Cléo - Chant (faux) : Camille). Nous garderons un bon souvenir de ce camping Navajo, notamment grâce à la tonne de terre rouge qui s'est infiltrée partout dans Harvey.



Après le petit déjeuner, nous nous sommes engagés sur la route de 17 miles qui serpente dans Monument Valley. Cette Dirt road, qui semblait anodine sur notre guide, s'est en fait révélée aussi cauchemardesque que celle menant à Bodie. Au bout d'une demi-heure (donc environ 2 miles), nous avons préféré rebroussé chemin.



Nous sommes ensuite partis en direction du Canyon de Chelly (en Français dans le texte) où nous avons expérimenté deux choses.
Tout d'abord, nous avons fait de la cuisine fusion mexicano-indienne : nous avons mis dans du fried bread (pain frit indien) le reste du chili de la veille, cuisiné par Camille. C'était délicieux.



Puis nous avons fait une balade de 2 heures à cheval, guidé par un Navajo. Cela nous a permis d'avoir un tout petit aperçu du Canyon de Chelly par le bas. Nous avons notamment vu quelques pétroglyphes Hanasazi et Navajo sur les falaises. Ce qui a permis à James, notre guide donc, de nous raconter quelques histoires intéressantes.
Saviez-vous, par exemple, comment faisaient les indiens pour tuer les daims sans trouer leur peau ?
Réponse dans le post de demain !
Si vous savez comment, écrivez le dans les commentaires. Le gagnant aura droit à de la Clam Chowder et du pain frit à Paris !

Cléo et Camille montaient Dynamite (le plus lent de tous les traiteaux du monde) et Serge Blue Eyes (cheval blanc aux yeux bleus qui ne lui servent plus beaucoup). Sur le trajet aller, Camille a perdu le superbe bracelet Navajo offert la veille par Serge. James l'a retrouvé au milieu de 500 m2 de sable sur le chemin du retour. Ils sont forts ces indiens.
Pas de photo de la balade, car Camille a lu partout que les Navajo n'aimaient pas les photos.

Nous campons ce soir dans le Canyon de Chelly, dans un camping Navajo très décontract'... En gros, nous sommes dans les bosquets de genévrier, pas trop loin de la falaise (peu de risque d'entendre camions ou trains).



Il se peut, par contre, que comme hier soir, nous entendions quelques coyotes se raconter des blagues indiennes et rire.

Demain nous finirons notre visite du Canyon de Chelly le matin, puis nous terminerons notre incursion en territoire Navajo en nous rendant à Mesa Verde.

A bientôt.



Is Kemiko the contraction of Camille and Cleo with a Navajo accent? Or a female Navajo name? Or maybe the name Navajo give to a looser at riding horses?
We will never know, since our silent (but nice) Navajo guide didn't tell us.

We didn't wake up early enough to catch the sunrise (and we had just changed hour, so it was an hour late), and all our co-campers were gone. It's also because we had gone to bed later yesterday night, since we improvised a little concert (Ukulele: Serge - Dancing: Cléo - (bad) Singing: Camille). We'll keep a good memory of this camping, and not only because Harve ended up full of red earth.



After breakfast, we took the 17-mile road that winds in Monument Valley. This dirt road sounded nice in our guide, but it turned out to be as bad as the one leading to Bodie. After half an hour (2 miles), we had to make a u-turn, for fear of breaking Harvey.



Then we headed towards Canyon de Chelly, where we did 2 new and interesting things.
First, we invented a new meal, by mixing Mexican and Indian food: there was a left over of chili cooked by Camille, we reheated it and put it in a Navajo fried bread.
Yummy!



Then we went on a 2-hour horseback ride. This enabled us to see the Canyon from the bottom. We spotted Havasazu and Navajo petroglyph on the cliffs. Because of those, James, our guide, told us nice stories about the drawings.
For instance, did you know how the Indians managed to kill the deers without piercing their skin?
The answer will be in tomorrow's post, but if you do know write it in the comments and you'll get a nice Clam Chowder with fried bread when you visit us in Paris.

Cléo and Camille were riding Dynamite (the slowest horse in the world) and Serge was on Blue Eyes (a beautiful white horse with useless big blue eyes). On the way in, Camille lost the Navajo bracelet Serge offered her the day before. James found it on the way back, in the middle of a sea of sand. Good man!
Unfortunately there was no picture of the ride, since we were warned in our guide that the Navajo do not really appreciate cameras.

Tonight we're camping in Canyon de Chelly, in a Navajo, very laid back, campground. We're surrounded by juniper, and very close to the cliffs. At least we should not hear cars nor trains during the night.



We might hear coyotes, though, telling each other Indian jokes and laughing.

We'll finish visiting Canyon de Chelly tomorrow, and then end our Navajo journey by going to Mesa Verde.

Take care!

mercredi 26 août 2009

"Allez, on fait l'impasse sur le Grand Canyon !"

(English version below the slide show)

Nous avons eu un léger coup de stress hier soir, lorsque nous avons listé tout ce que nous voulions voir sur le chemin du retour, et que nous avons compté les jours qui restaient. Une conclusion s'imposait : il fallait faire l'impasse sur un des sites.
On a commencé par le Grand Canyon, et à chaque fois Camille disait : "Attends, montre des photos pour voir si ça vaut le coup... Ah non, on peut pas rater ça !". Pareil Wupatki, pour Canyon de Chelly, pareil pour Mesa Verde, pour Santa Fe... Résultat des courses, on attend le dernier moment pour se décider, et Santa Fe pourrait bien passer à la trappe.
Camille, toute en stress, ressassait tout cela dans sa tête et a eu bien du mal à trouver le sommeil. Il faut dire aussi que Flagstaff, ville où nous avons dormi hier, est réputée pour les passages de ses interminables trains de marchandises (on voulait en filmer un pour vous montrer, mais fallait rester 5 minutes sans bouger...). Quand ils arrivent en ville, ils sifflent, histoire de bien faire chier le monde. Même la nuit, bien sûr.

Mais, aujourd'hui, nous avons réussi à voir tout ce que nous voulions voir. Certes, à toute vitesse, mais c'est mieux que de passer complètement à côté.

Nous avons commencé par le Sunset Crater, ancien volcan dont la dernière éruption date du 12ème siècle. Le coin offre des paysages noirs (lave durcie) assez impressionnants.



C'était un amuse-gueule parfait avant d'entrer dans Wupatki National Monument. Là sont rassemblées les ruines des habitations des ancêtres des tribus indiennes locales (Hopi, Navajo, Zuni, et peut-être Apache).



Il s'agit du peuple des Anasazi (ce qui signifie plus ou moins en Navajo "ceux qui étaient là avant"). Il y a beaucoup de vestiges de leurs villages dans toute la région. Tous ont été déserté dans la même période (12-13ème siècle) et l'on sait assez peu de choses de leur culture. Le mystère demeure, et il semblerait que ce soit une succession de sécheresses et de famines qui ait eu raison de leurs efforts.
Nous vous en reparlerons sûrement dans les jours qui viennent...

Nous avons ensuite filé vers le Grand Canyon. Faute de temps, et aussi à cause de l'immensité de l'endroit, nous n'en avons vu qu'une petite partie. Mais c'était déjà grandiose, même si nous n'y étions ni au lever ni au coucher du soleil, comme se plaît à le conseiller notre guide du routard pour 90% des sites que nous visitons ("...ici, la meilleure lumière se capte essentiellement tôt le matin, mais on peut bien sûr faire de belles photos en fin d'après midi, au coucher du soleil...").



Cette photo, cela ne vous aura pas échappé, a été prise par Cléo. Elle faut ses grands débuts et devrait faire de bien meilleures photos que son père d'ici la fin du séjour.
Le site aurait mérité que l'on si attarde, le top du top serait de le visiter par le bas, en descendant le Colorado en rafting. C'est un projet qui nous tente vraiment, avis aux amateurs (hein Mamiche et Charles ?).

Notre dernière étape de la journée était la Monument Valley, où nous sommes arrivés au coucher du soleil (selon le guide, le meilleur moment, avec le lever du soleil aussi). On s'est arrêté avant le camping pour prendre des photos, mais Camille a dit qu'il n'y avait plus assez de lumière. On verra donc demain matin, puisque nous dormons à même la vallée, dans un camping tenu par des Navajo.
Voici un avant-goût de ce site tout simplement mythique (les fans de western apprécieront) :



Demain, donc, nous arpenterons la Monument Valley (ce qui s'annonce tumultueux, vu que Camille ne supporte déjà plus Ennio Morricone, et que Serge n'envisage pas la traversée sans lui), puis nous dirigerons vers Chelly Canyon.

A bientôt.



We started to freak out yesterday night, right after writing our blogpost, when we tried to schedule what was left for us to see: it looked like we wouldn't have enough days left, and the only way out was to forget about one of the sites.
We started by writing Grand Canyon off our agenda, but Camille said: "Let's see pictures of it before, and then we'll decide... Oh boy! It's much too beautiful, we have to see it". Same for Wupatki, for Canyon de Chelly, same for Mesa Verde, for Santa Fe... So we'll wait for the last minute before we take the decision, but Santa Fe will probably not make it to our schedule.
Camille was so anxious she could not get to sleep. It might also be because we were in Flagstaff, and the town is famous for its unbelievably long goods trains passing by and whistling at any time of the day or the night (we initally planned on shooting one to show it to you, but no one of us wanted to stay still with the camera in hand for five long minutes).

Still, today, we managed to see everything we wanted to. Of course, we had to rush, but it's better than not seeing things, isn't it?

We started with the Sunset Crater, and old volcano who stopped all activities in the 12th century. The landscapes there are black (hard lava) and quite awe inspiring.



It was a perfect starter before Wupatki National Monument. There you see ruins of villages from ancient people, ancestors of the local Indian tribes (Hopi, Navajo, Zuni and maybe Apache too).



This people are called the Anasazi (roughly translated from Navajo as "those who where here before"). You can see many ruins of their villages in the area. All were deserted by the 12-13th century and we know very little about their culture. Mystery remains, and it is believed that a succession of bad harvest and famines that killed them all.
We will probably mention them to you again in the coming days...

Then we left for the Grand Canyon. Because it's so big, and also because we had so much time, we only had a glimpse of it. But still it was amazing, even though it was not sunrise nor sunset, as our guide book says those are the best times in the day to see 90% of the sites we saw ("...here, the best possible light is caught at the very beginning of the day, but you can also make nice pictures at the end of the day, when the sun is setting...").



This picture was actually taken by Cléo! She's just starting as a photographer, but by the end of our trip she should be able to make much nicer pictures than her father.
Grand Canyon really required much more time, so we'll have to come back, maybe rafting on the Colorado river, who knows!

Our last drive of the day took us where we are now: Monument Valley. We arrived at sunset (according to our guide book, it was the best moment in the day, with also the sunrise). As soon as we arrived nearby, we stopped for some pictures, but Camille complained because there was not enough light... We'll see more of it tomorrow morning (not sure we'll be up for sunrise), since we are sleeping there, in a Navajo held campground.
Here's a taste of this mythical site (the Western fans will appreciate):



Tomorrow, we'll drive through the Valley (this will create an issue, as Camille cannot stand Ennio Morricone anymore, and Serge cannot think of driving through the Valley without him), and then leave for Canyon de Chelly.

Take care.

mardi 25 août 2009

"There's a picture of Johnny Haliday behind you. He was traveling on Route 66 two years agos and came here for a shave."

(English version below the slide show)

Effectivement, le gros Johnny en personne, était en photo derrière nous. Il nous poursuit jusqu'ici ! Du coup, vous avez droit à la photo.



Car aujourd'hui, nous avons passé le plus clair de notre voyage sur la fameuse Route 66. Créée dans les années 20, elle n'est plus la route la plus rapide et la plus simple pour aller de Chicago à Los Angeles, car elle a été remplacée par des autoroutes plus larges et plus droites dans les années 70. Du coup, tout ce qui avait été fabriqué autour en termes de services (essence, hotellerie et restauration, principalement) a plus ou moins périclité. Seuls ont survécu ceux qui ont eu l'idée de transformer leur établissement en magasin de souvenirs et/ou en bric-à-brac.
C'est assez marrant à voir, on fait de belles photos, et on achète pleins de trucs dont on n'a absolument pas besoin (quand vous croiserez Camille à son retour, demandez-lui du feu...).



Le magasin que vous voyez au dessus nous a été recommandé par notre guide (excellents milk-shakes) dans les Cavernes du Grand Canyon, un grand à chapeau et boucle d'oreille et moustache nommé Jerry (presqu'aussi drôle que Seinfeld).
L'histoire de ces cavernes est assez amusante.
Découvertes par un certain Walter Peck alors qu'il se rend à un poker (il voit de l'eau disparaître sous terre et cela l'intrigue), il arrive à se faufiler à l'intérieur et croit y découvrir, tenez-vous bien, de l'or, de l'argent et des diamants ! Il en recueille une partie, l'envoie dans un laboratoire d'expertise à quelques 300 kilomètres de là. Nous sommes en 1927, et il faudra deux mois aux résultats pour revenir.
Pendant ce temps, Walter panique et achète toutes les terres aux alentours pour empêcher les fouineurs de prendre son or. Manque de pot, les résultats sont négatifs : il s'agit de caillasse rouillée.
Walter ne se démonte pas et trouve un autre moyen de rentrer dans ses frais : pour 25 cents, il fait descendre, le long d'une corde acrochée à un puits, et armé de quelques allumettes, les touristes curieux.
En 1929, la grande dépression américaine empêche quiconque de dépenser le moindre sou, et son affaire est rachetée successivement par des promoteurs, dont les projets, plus fous les uns que les autres (Dinosaurland) échouent. Ce n'est que récemment que l'équilibre a été trouvé (il faut dire qu'à 40 dollars la visite pour 2 adultes et 1 enfant, on imagine bien qu'ils rentrent dans leurs frais).

Dernière anectdote, à propos du nom de l'endroit (nous sommes à plusieurs dizaines de miles du Grand Canyon...).
Un jour, des gens se sont aperçus qu'il y avait un courant d'air, et se sont dit qu'il devait y avoir un autre accès. Ils ont mis de la fumée rouge en bas, ont installé leur campement en haut et ont attendu de voir où la fumée rouge sortait. Au bout d'une semaine, ils en eu marre et ont plié bagages.
Deux ou trois semaines plus tard, on a reporté d'étranges fumées rouges dans le Grand Canyon ! Et oui, les cavernes vont jusqu'à là-bas.

En sortant, nous avons vu pour la première fois de notre vie des oiseaux mouches se gorger de sirop de fraise dans les petites mangeoires prévues à cet effet.



C'est tout pour aujourd'hui. Demain, nous avons un programme chargé : Sunset Cratere, Wupatki National Monnument et Grand Canyon ! Puis nous irons dormir directement dans Monument Valley. Pas sûr que Serge veuille repartir sans un chapeau et un colt...

A bientôt.



If you don't know who Johnny Haliday is, consider yourself lucky. If you do, you might be interested to know that he was on the Route 66 two years before us (then again, you might not...).



Today, we spent most of our driving time on the old and full of myths Route 66. It was created in the 20s, to rally Los Angeles from Chicago. It's not the best way to go from one of those cities to the other anymore, since they created much larger motorways in the 70s. But before that it was a very busy road, and so a lot of things were created on the way for the travelers (gas stations, motels, diners mainly) and all of this almost died when they dismantled the road. The only way out of bankruptcy for them was to turn their location into a souvenir shop.
It's quite funny to see, you can make a lot of nice pictures, and you also buy a lot of things you don't really need (if you meet Camille in the near future, do ask her for some light...).



The shope you can see above was recommended to us by our guide in the Grand Canyon Caverns. It was a tall guy with a mustache, an ear-ring, a cowboy hat, and he goes by the name Jerry (almost as funny as Seinfeld).
The history of the caves is quite amusing too.
They were found by Walter Peck, while he was on his way to a poker game. He saw the rain disappear in a hole, and was curious enough to go in the hole. Inside the cave, he thought he discovered gold, silver and diamonds (all this in one time!). So he's sending his findings to a laboratory to analyze, some 200 miles away. The year is 1927, and the results will take two months to come back.
Meanwhile, Walter started getting scared about people discovering his "gold", so he bought all the land around the hole to prevent that. Bad luck: the results are negative, the cave is just full of rusty rock.
So Walter thinks of another way to make the most of his land: for 25 cents, he's taking tourists down the cave, attached to a rope tied to a well, and with a couple of matches to see in the dark.
In 1929, the Great Depression drives Peck out of business, and there will be a lot of people trying to buy the place, with crazy plans for it (like Dinosaurland...) but all will fail. It's only recently that a balance has been found (we paid $40 for the visit, so I guess the only way was to multiply the initial price by 50).

OK, last story on this, about the name of the place (the Grand Canyon is 80 miles North of the Caverns).
One day, folks working in it discovered and air passage, but couldn't see where it was leading up to. So they put a machine producing red smoke at the bottom, settled on the land and waited for red smoke to appear nearby. After a week, they got tired of waiting and left.
It's only 2 or 3 weeks later that red smoke was reported to have been seen in the Grand Canyon!

Just before leaving the site, we saw hummingbirds for the first time of our life! (Funny because our Yosemite hitch-hiker Paul mentioned them to us when we spent the day with us)



That's all for today, folks. Tomorrow we have a VERY busy schedule, that includes Sunset Cratere, Wupatki National Monument, and Grand Canyon. After that, we'll sleep in a campground in Monument Valley (not sure Serge will leave the place without a hat and a gun).

Take care.